Magistrature : deux années de formation pour les titulaires de master en droit
في متفرقات باللغة الفرنسية, مستجدات
ALGER – La formation du magistrat à l’Ecole supérieure de la magistrature
(ESM) sera réduite à deux années et sera réservée “exclusivement” aux
titulaires de master en droit, selon un projet à l’étude, a indiqué mercredi
à l’APS le directeur général de l’Ecole, Hocine Mabrouk
A partir de septembre 2016, la formation en magistrature “exclusive aux
titulaires d’un master de l’enseignement supérieur en “qui sera assuré par
l’ESM même ou d’un master de la faculté de droit, a souligné M. Mabrouk
Dans le projet relatif à la révision de la formation du magistrat, il est prévu
que l’ESM prenne en charge la formation générale en droit des bacheliers
pour une durée de cinq années, une formation qui était assurée jusqu’en
2014 par la faculté de droit, a-t-il souligné
M. Mabrouk a expliqué que depuis son passage au système LMD, la faculté
de droit a cessé d’assurer la formation générale en droit aux étudiants et
sa dernière promotion en licence classique est sortie en septembre 2014
Les licenciés du système LMD reçoivent une formation “spécialisée et
approfondie dans une seule matière, et actuellement l’ESM assure une
formation professionnelle portant sur la méthodologie judiciaire aux
élèves Magistrats les rendant aptes professionnellement à exercer
effectivement la fonction”, a-t-il dit
“La formation à l’ESM permet d’approfondir les connaissances juridiques
acquises à l’université, d’apprendre et de maîtriser les techniques et les
procédures judiciaires et d’acquérir les réflexes, les habilités et les
mécanismes juridictionnels”, a-t-il dit
Elle permet aussi d'”inculquer les valeurs de l’éthique et la déontologie
de la fonction de Magistrat, mais la formation générale du droit n’est
pas assurée par l’école”, a relevé le responsable
Selon lui, un étudiant licencié en droit avec le système LMD ne peut pas
de ce fait, suivre la formation dans la magistrature telle qu’elle est
dispensée actuellement, et c’est justement pour cette raison, qu’un
projet consistant à prendre en charge directement des bacheliers dès
la fin du cycle de l’enseignement secondaire, par l’ESM, est en cours
La formule enseignement “Grande Ecole hors université” sera appliquée à
l’école qui assurera une formation de cinq années à ces bacheliers et
l’aspect pédagogique sera pris en charge par le ministère de
l’Enseignement supérieur et le ministère de la Justice durant les cinq
premières années”, a indiqué M. Mabrouk
Il a expliqué toutefois, que l’école fixera le nombre total et la moyenne
(au baccalauréat) requise pour l’admission à l’école, ajoutant, que toutes
les filières du baccalauréat seront concernées par cette formation générale
Après les cinq années de formation générale en droit à l’ESM, les élèves
seront titulaires d’un master de l’enseignement supérieur en droit et
ouvriront droit à un concours pour l’accès à la formation de magistrature
pour une durée de deux années
“Les titulaires d’un master de la faculté de droit ouvriront également droit
à ce concours au même titre que les élèves ayant suivi l’enseignement
supérieur en droit à l’ESM”, a-t-il ajouté
Les reçus du concours suivront une année de formation théorique à l’école
et une autre dans les juridictions pour une formation pratique
Pour l’exercice 2015-2016, deux promotions seulement poursuivront leur
formation de magistrature à l’école, puisque aucun concours d’accès ne sera
organisé pour une nouvelle promotion
Il est prévu également que l’école, sise actuellement à El Biar (Alger)
déménage à son nouveau siège à Koléa en septembre 2016, avec le début
de la nouvelle formule de formation des magistrats, qui est encore au
stade de projet qui sera soumis au gouvernement, a souligné M. Mabrouk
Actuellement l’école assure la formation des magistrats pour une durée de
trois ans aux licenciés en droit de l’université. Un concours national sur
épreuves pour le recrutement des élèves magistrats, était, jusqu’alors
organisé chaque année
Il était exigé aux candidats d’être de nationalité algérienne, âgé de
trente-cinq (35) ans au plus à la date du concours et titulaire du
baccalauréat de l’enseignement secondaire et d’une licence en droit au
moins, ou d’un diplôme reconnu équivalent
Lors de la cérémonie de sortie de la 23eme promotion des élèves magistrats
jeudi dernier, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, avait
évoqué “une révision radicale” de la politique de formation pour permettre
aux magistrats de faire face à tous les défis, et ce à travers “la révision de
tous les textes de lois régissant l’organisation et la gestion de l’ESM afin
d’atteindre la qualification juridique et judiciaire envisagée”
“Il y a lieu d’améliorer le contenu des programmes pédagogiques, le cursus
de formation, les conditions d’encadrement, la révision des conditions de
recrutement des élèves magistrats en ouvrant l’accès à l’école aux bacheliers
de différentes filières pour faire face aux nouveaux modes de
contentieux”, avait-il souligné
algérie presse service
منقول من وكالة الانباء الجزائرية
2015-08-12