La personnalité juridique
في متفرقات باللغة الفرنسية, مستجدات
La personne physique est l’être humain. Ainsi, les animaux notamment, ne peuvent
être dotés de la personnalité juridique et sont assimilés en droit à des choses, même
s’ils bénéficient, à certains égards, d’une protection particulière
A l’inverse, si seul l’être humain peut être sujet de droit, tout être humain a cette faculté
L’on ne peut par conséquent, imaginer un individu privé de personnalité juridique
A NOTER• Certains régimes ont connu par le passé une sanction appelée la mort Civile
qui consistait en la négation de· la personnalité juridique d’un individu et par laquelle
privé de tous ses droits, il n’existait plus. Juridiquement
La personnalité juridique
Début et fin de la personnalité juridique
La personnalité juridique commence logiquement à la naissance et se termine
à la mort del ‘individu. Toutefois, il existe quelques exceptions dans certains
systèmes juridiques
La plus importante permet de faire remonter le début de la personnalité juridique
au moment de la conception lorsqu’il y va de l’intérêt de l’enfant. C’est le cas, par
exemple, lorsque le père de l’enfant décède après la conception de ce dernier, mais
avant sa naissance : pour permettre à cet enfant d’hériter de son père, il faut qu’il
possède la personnalité juridique. Ce n’est pas cette solution que le législateur
algérien a adoptée. En effet l’article 25 du code civil dispose que : “la personnalité
commence avec la naissance accomplie de l’enfant vivant…”
Ainsi, il faut que l’enfant naisse vivant (la viabilité exigée par le droit
français n’est pas nécessaire en droit algérien), pour qu’il ait la personnalité juridique
c’est-à-dire qu’il soit un sujet de droit et que l’on
puisse en tirer les conséquences juridiques
La personnalité juridique va prendre fin au décès de l’individu Art. 25 précité
Ce décès doit être médicalement constaté selon des règles précises et nécessite
bien sûr, la présence d’un corps
Toutefois, il est des circonstances particulières dans lesquelles le décès ne peut
être constaté, faute de cadavre. Le droit distingue deux situations qui vont pouvoir
entraîner tout de même la fin de la personnalité juridique. En effet, l’absence de
dépouille (en dehors du problème humain que cela pose aux proches de l’individu
qui ne peuvent faire leur deuil), empêche également, d’un point de vue juridique
de tirer les conséquences du décès : l’ouverture de la succession et la dissolution du
mariage
Lorsqu’on ignore où l’individu se trouve ou s’il est encore en vie ou non, l’on parle de
disparition mais dans le premier comme dans le deuxième cas, il faut qu’un jugement
de disparition soit rendu. C’est ensuite et après un délai de quatre années après
investigation qu’un jugement de décès est prononcé. L’un et l’autre de ces jugements
sont rendus sur la demande du Ministère public, l’un des héritiers du disparu ou tout
intéressé, tel un créancier
Le jugement de décès a les mêmes effets qu’un décès réel et notamment en ce qui
concerne l’ouverture de la succession. Si Je disparu revenait, il reprendrait ce qui
subsisterait encore de ses biens à son retour ou de la valeur de ce qui a été vendu
De même, l’épouse du disparu peut solliciter le divorce conformément
à l’article 53 du code de la famille. Il est à noter que le délai précité de quatre ans
est fixé par la loi après investigation en temps de guerre ou de circonstances
exceptionnelles (naufrage, tremblement de terre, disparition en montagne
guerre … ). Mais le juge a un pouvoir discrétionnaire à l’expiration des quatre années
en temps de paix (Art. 113 du code de la famille
L’individu peut également disparaître sans que les conditions laissent supposer son
décès. L’on parle alors d’absence. Ainsi, l’absent empêché durant une année par des
raisons de force majeure de rentrer à son domicile ou de reprendre la gestion de ses
affaires (mouvement de compte bancaire, paiement de dettes, lettres … ) par lui-même
ou par le biais d’un intermédiaire est assimilé au disparu (Art. 110 du code de la famille)
Le juge qui prononce le jugement d’absence ordonne alors un inventaire de ses biens et
désigne un curateur qui assurera la gestion de ses biens et le recouvrement des parts
de successions ou de libéralités lui revenant mais la succession de l’absent ne s’ouvre et ses
biens ne sont partagés qu’une fois le jugement déclaratif de décès prononcé
Bien entendu, là encore, si l’absent revenait il reprendrait ses biens dans l’état dans
lequel ils se trouveraient
Il est à noter que le législateur algérien a pris des dispositions particulières pour ce
qui concerne les disparitions intervenues dans certaines situations exceptionnelles
c’est ainsi qu’il a admis des délais plus courts et des procédures simplifiées dans les
lois qu’il a prises pour régler les disparitions causées par les inondations de 2001, le
séisme de 2003 ainsi que dans le cadre de la réconciliation nationale
Il faut enfin noter que la personnalité juridique survit dans certains de ses aspects
puisque les dernières volontés du défunt sont respectées à travers le testament et
qu’il est également possible de décorer une personne à titre posthume
mini encyclopédie de droit algérien
préface du professeur abdelmadjid zaalani
2016-10-17