Conseil d’Etat Algérien

 QU’EST-CE QUE LE CONSEIL D’ÉTAT

Le conseil d’Etat est très peu connu en Algérie. Et pourtant, il a une fonction essentielle, celle de

régler les conflits entre l’administration prise au sens le plus large et les administrés (fonctionnaires

et citoyens). Il est une création française et le résultat d’une longue et difficile évolution

On peut distinguer trois grandes périodes

  • Coloniale jusqu’à l’avènement de l’indépendance nationale

Celle régie par la loi n°63-218 du 18 juin 1963, instituant la cour suprême

Celle régie par la loi n°98-01 du 30 mai 1998 portant organisation et fonctionnement du Conseil

d’Etat

Rôle du Conseil d’Etat Algérien

Pourquoi un Conseil d’Etat 

L’interrogation n’est pas sans intérêt puisqu’un débat existe sur la question. depuis longtemps il a

existé un Droit Privé et un Droit Public. Le premier est composé de toutes les règles qui régissent les

citoyens d’une même société. Le second en revanche touche aux rapports spécifiques qui existent

entre les Institutions publiques (Gouvernement, Assemblée, sénat….), entre ceux qui nous

gouvernent (Chef d’Etat, ministres….) et enfin tout ce qui concerne l’activité de l’Administration au

sens large (Services publics, Collectivités infra-étatiques, Etablissements publics…)

Les autorités administratives, dans l’exercice de leurs fonctions excédent parfois les pouvoirs qui

leur sont dévolus. Leurs actes illégaux et injustes doivent être sanctionnés. Et le fait que ces

autorités acceptent de se soumettre à un juge, administratif en l’occurrence, appliquant les règles

particulières du Droit public (et une jurisprudence élaborée patiemment au fil du temps) manifeste

l’existence d’un Etat de Droit que l’on oppose à l’état arbitraire

En cela le juge administratif contribue dans la mesure de ses capacités et de ses possibilités à la

création d’un tel Etat de Droit

(La création d’un état de droit étant un souci partagé par beaucoup de pays, le Conseil d’Etat entend

profiter de l’expérience des pays voisins par l’envoi des magistrats auprès du Conseil d’Etat français

et surtout par son adhésion officielle à l’Association Internationale des Hautes Juridictions

Administratives dont le congrès se tient tous les trois ans).

Cette volonté est d’autant plus louable que dans un procès, l’Etat face à l’administré apparaît aux

yeux de ce dernier, à tort ou à raison comme une partie puissante et privilégiée.

Certes, partiellement, à raison lorsque l’on constate que les décisions rendues par le Conseil d’Etat

sont mises en échec par l’administration qui refuse souvent d’exécuter les Arrêts qui la condamnent

au profit des citoyens.

Il est donc urgent d’imaginer un mécanisme efficace de nature à garantir l’exécution des décisions

rendues par les juridictions administratives

Nul ne doit ignorer qu’il n’est point de justice sans exécution par l’Administration, quand elle perd

son procès “du dispositif” de la décision

Dans ce sens le dernier mot appartient au professeur Marcel Waline selon lequel : S’il n’y a pas de

moyen de contraindre l’Administration à se soumettre à ces Arrêts, toute le jurisprudence ne

devient plus autre chose qu’un commentaire théorique des lois, sans plus de portée pratique,

d’efficience que les discussion d’une académie ou les écrits de la Doctrine

 

 Référence le site officiel du Conseil

d’Etat de l’Algérie

 

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