La future lois sur le droit des étrangers en France ne s’applique pas aux Algériens
في متفرقات باللغة الفرنسية, مستجدات
Le projet de loi adopté en première lecture par l’assemblée nationale
française vient avec quelques nouveautés : Carte de séjour
pluriannuelle Passeport Talent, possibilité pour les détenteurs de
titres de séjour “retraité ” de solliciter un titre de séjour permanent
plus de droits au profit des étrangers malades (…). Ce texte contient
plusieurs autres dispositions de procédures, relatives aux règles
d’assignation à résidence, d’éloignement, de placement en rétention
administrative..etc
Pourquoi ne serait-elle pas applicable aux ressortissants algériens
La situation des étrangers relevant d’accords bilatéraux dont l’accord
franco-algérien du 27 décembre 1968, n’a pas été abordée dans ce projet
de loi, ni dans le volumineux rapport du député Erwann Binet
Contrairement aux autres accords qui lie la France en la matière, l’accord
franco-algérien ne renvoie pas expressément à l’application de la loi
nationale (CESEDA) pour les points qu’il n’a pas traités, c’est-à-dire qu’il
s’applique d’une manière exclusive, ce qui n’est pas le cas des accords
franco-tunisiens et franco-marocains qui prévoient l’application de la
législation française s’agissant des situations qu’ils n’ont pas abordées
Il convient donc de préciser que cette future loi ne sera pas applicable sur
les ressortissants de nationalité algérienne, régis intégralement par l’accord
franco-algérien modifié en dernier lieu le 11 juillet 2001. Cette convention
bilatérale détermine les conditions d’entrée et de séjour, la nature et la durée
de validité des certificats de résidence délivrés aux ressortissants algériens
et leurs familles
Plusieurs lois sont intervenues depuis la dernière modification dudit accord
en 2001 et aucune n’a eu à s’appliquer sur les ressortissants algériens, ce qui
s’explique par la particularité de leur statut juridique. C’est ainsi qu’à titre
d’exemple, seuls les étudiants algériens restent soumis à l’obligation de
demander une autorisation de travail pour exercer une activité professionnelle
à titre accessoire, alors qu’elle n’est plus obligatoire pour les autres étudiants
étrangers depuis la réforme Sarkozy de 2006, idem pour l’autorisation
provisoire de séjour (APS) créée par la même loi et délivrée à tous les
étudiants étrangers (Titulaires au moins d’un diplôme de Master) hormis aux
étudiants algériens (…). En revanche, c’est la même loi qui a supprimé, sauf
pour les algériens et les tunisiens, la régularisation de plein droit après dix
ans de présence en France
La révision de l’accord franco-algérien serait-elle à l’ordre du jour
Les négociations sur un éventuel quatrième avenant ont commencé depuis
plusieurs années mais ont beaucoup de mal à aboutir. Rappelant que sa
dernière modification est intervenue suite à la loi du 11 mai 1998, qui avait
introduit de nouveaux droits dans la loi nationale. Serait-elle la même
raison qui justifiera un quatrième avenant ? Il est probable que la partie
française insisterait sur l’alignement du statut des algériens sur celui des
autres étrangers, en contrepartie des quelques avantages apportés par ce
texte
L’article 6-1 qui permet une régularisation de plein droit pour les algériens
présents depuis plus de dix ans en France serait certainement en ligne de
mire
Seuls ces derniers ainsi que les ressortissants tunisiens peuvent actuellement
bénéficier de cette disposition qui constitue une véritable bouffée d’oxygène
après dix ans de vie sans papiers en France
360°ALGERIE
2015-08-01